L'ouragan House of Cards s'est de nouveau abattu en ligne, alors que Netflix a lancé en grande pompe la troisième saison de sa (très) populaire télésérie vendredi dernier. La question est désormais de savoir si, après trois ans et quelque 22 statuettes récoltées aux Emmy, le service de diffusion de vidéo sur Internet sera capable de maintenir le rythme. Après tout, il en va peut-être du salut de la télévision.
Ce lancement relance la question sur la pertinence d'une diffusion de contenu selon un calendrier traditionnel. En allant à l'inverse de la tendance voulant qu'une télésérie se décline à raison d'un épisode par semaine, Netflix a réussi à créer un engouement majeur pour ses produits originaux que sont House of Cards, mais aussi Orange is the New Black. Et avec une vingtaine de productions originales qui doivent prendre l'affiche en 2015, le service en ligne veut plus que jamais conserver son erre d'aller.
Et... cela fonctionne! Moi-même, j'ai cédé au chant de la sirène et j'ai pris un abonnement à Netflix vendredi pour écouter House of Cards, alors que j'avais précédemment attendu qu'un bon samaritain mette les divers épisodes en ligne sur les sites de partage de contenu. Cette possibilité de s'adonner à du binge watching et de consommer autant que désiré pour un montant fixe change déjà la donne dans le paysage télévisuel, et cette tendance devrait faire boule de neige. Déjà, HBO, qui a toujours refusé de céder les droits de Game of Thrones, sa série la plus populaire, prévoit lancer une version indépendante de HBO Go, sa plateforme en ligne permettant de regarder ses émissions sur le web. Finie, donc, la nécessité de s'abonner à la chaîne câblée pour retrouver le même contenu en ligne.
Au Québec, c'est l'excellent Tou.tv qui montre l'exemple, avec sa mise en ligne rapide d'émissions souvent diffusées quelques heures plus tôt à la télévision. Pour les plus jeunes générations, qui sont habituées à retrouver tout et n'importe quoi en vidéo en quelques clics de souris, cette façon de faire représente l'avenir de la consommation de contenu. Au diable les horaires contraignants, nous voulons tout, tout le temps, et partout. Radio-Canada l'a d'ailleurs compris, tout comme un nombre de plus en plus important de chaînes publiques et privées.
Qu'en est-il de la publicité? Après tout, les annonceurs paient souvent des primes pour voir leurs produits vantés à des heures de grande écoute. Si le modèle d'affaires pour la diffusion en ligne n'est pas encore au point pour tout le monde, qu'est-ce qui empêche un diffuseur d'insérer des spots publicitaires dans ses émissions disponibles sur le web? De toute façon, la télévision traditionnelle est déjà surchargée de publicités. Qu'on en visionne en ligne ou au petit écran, cela revient au même.
Le salut réside-t-il dans l'abandon pur et simple de la publicité en échange d'un montant mensuel fixe, comme Netflix? Si cela fonctionne pour l'entreprise californienne, cela dépend en très grande partie du nombre d'abonnés. Tou.tv possède elle aussi une offre payante, sans publicités, et si elle est en partie née d'impératifs financiers (merci aux conservateurs), l'idée a du bon. Donnez-nous une plateforme facile d'accès, à un prix décent, où il est possible de retrouver une grande quantité de contenu, et vous obtiendrez un public fidèle qui sera heureux de délier les cordons de sa bourse. Et cela vaut non seulement pour la télévision, mais aussi pour les livres, les films, ou encore les jeux vidéo.
Ce lancement relance la question sur la pertinence d'une diffusion de contenu selon un calendrier traditionnel. En allant à l'inverse de la tendance voulant qu'une télésérie se décline à raison d'un épisode par semaine, Netflix a réussi à créer un engouement majeur pour ses produits originaux que sont House of Cards, mais aussi Orange is the New Black. Et avec une vingtaine de productions originales qui doivent prendre l'affiche en 2015, le service en ligne veut plus que jamais conserver son erre d'aller.
Et... cela fonctionne! Moi-même, j'ai cédé au chant de la sirène et j'ai pris un abonnement à Netflix vendredi pour écouter House of Cards, alors que j'avais précédemment attendu qu'un bon samaritain mette les divers épisodes en ligne sur les sites de partage de contenu. Cette possibilité de s'adonner à du binge watching et de consommer autant que désiré pour un montant fixe change déjà la donne dans le paysage télévisuel, et cette tendance devrait faire boule de neige. Déjà, HBO, qui a toujours refusé de céder les droits de Game of Thrones, sa série la plus populaire, prévoit lancer une version indépendante de HBO Go, sa plateforme en ligne permettant de regarder ses émissions sur le web. Finie, donc, la nécessité de s'abonner à la chaîne câblée pour retrouver le même contenu en ligne.
Au Québec, c'est l'excellent Tou.tv qui montre l'exemple, avec sa mise en ligne rapide d'émissions souvent diffusées quelques heures plus tôt à la télévision. Pour les plus jeunes générations, qui sont habituées à retrouver tout et n'importe quoi en vidéo en quelques clics de souris, cette façon de faire représente l'avenir de la consommation de contenu. Au diable les horaires contraignants, nous voulons tout, tout le temps, et partout. Radio-Canada l'a d'ailleurs compris, tout comme un nombre de plus en plus important de chaînes publiques et privées.
Qu'en est-il de la publicité? Après tout, les annonceurs paient souvent des primes pour voir leurs produits vantés à des heures de grande écoute. Si le modèle d'affaires pour la diffusion en ligne n'est pas encore au point pour tout le monde, qu'est-ce qui empêche un diffuseur d'insérer des spots publicitaires dans ses émissions disponibles sur le web? De toute façon, la télévision traditionnelle est déjà surchargée de publicités. Qu'on en visionne en ligne ou au petit écran, cela revient au même.
Le salut réside-t-il dans l'abandon pur et simple de la publicité en échange d'un montant mensuel fixe, comme Netflix? Si cela fonctionne pour l'entreprise californienne, cela dépend en très grande partie du nombre d'abonnés. Tou.tv possède elle aussi une offre payante, sans publicités, et si elle est en partie née d'impératifs financiers (merci aux conservateurs), l'idée a du bon. Donnez-nous une plateforme facile d'accès, à un prix décent, où il est possible de retrouver une grande quantité de contenu, et vous obtiendrez un public fidèle qui sera heureux de délier les cordons de sa bourse. Et cela vaut non seulement pour la télévision, mais aussi pour les livres, les films, ou encore les jeux vidéo.
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