Tuer des journalistes doit-il être considéré comme un crime de guerre? Lundi, le président de l'agence de presse Associated Press, de passage à Hong Kong, réclamait des modifications aux Conventions de Genève et aux statuts judiciaires de la Cour pénale internationale pour mieux protéger les reporters ciblés en zones de conflit. L'idée a du bon: comme l'indique lui-même le dirigeant d'AP , Gary Pruitt, si l'appellation "PRESS" conférait autrefois un semblant de protection supplémentaire aux employés des médias, ceux-ci étant considérés comme des acteurs neutres chargés de raconter ce qui se passait sur le terrain, la tendance est désormais au massacre des représentants des journaux, chaînes de télé et autres organisations de presse. Pourquoi? Parce que les groupes extrémistes et intégristes, avance M. Pruitt, n'ont plus besoin du "quatrième pouvoir" pour faire circuler leurs idées; ils peuvent désormais s'exprimer libremen