Le magazine Rolling Stone traverse une bien mauvaise passe: après avoir publié, vers la mi-novembre, le compte-rendu choquant d'un viol collectif supposément survenu dans l'une des fraternités de l'Université de Virginie, voilà que la publication essuie le feu nourri des autres médias et des détracteurs en tous genres pour avoir oublié de faire ce que tout bon journaliste doit accomplir, soit vérifier ses faits. Résultat: l'histoire de "Jackie", une étudiante disant avoir été agressée sexuellement par sept hommes lors d'une fête organisée par une fraternité, est désormais remise en doute par plusieurs, y compris par des grands noms de la scène médiatique, puisque le magazine n'a pas rencontré les présumés agresseurs pour obtenir leur version des faits. Il n'est pas question, ici, d'accuser "Jackie" d'avoir faussement crié au viol, ou d'avoir menti pour que d'autres personnes se retrouvent dans l'eau chaude. C