Le milieu des médias dénonce depuis quelques jours une nouvelle initiative qui pourrait bien lui coûter (encore) des revenus. Facebook, le géant des réseaux sociaux, a en effet annoncé son intention d'offrir un "journal" personnalisé à tous ses usagers, journal qui regroupera les principaux faits de l'actualité quotidienne en fonction des préférences de chacun des plus d'un milliard d'utilisateurs.
De ce qu'il est possible de glaner sur cette nouvelle avenue que Zuckerberg et ses employés tenteront d'explorer, Facebook se servira de divers algorithmes pour déterminer ce qui pourrait vous intéresser en matière d'actualités. Bref, vous aurez droit à votre revue de presse quotidienne adaptée à vos besoins, et spécifiquement vos besoins.
On peut comprendre les craintes des médias traditionnels et numériques face à cette nouvelle lubie; après tout, Facebook offre déjà une quantité incroyable d'applications et de services divers, du clavardage aux jeux, en passant par les quiz, ou encore la possibilité d'écumer les photos de votre flirt du moment pour y trouver un album de clichés pris à la plage. Enfin, passons.
Dans un article de l'Agence France-Presse publié sur la question en début de semaine, on rapporte que Zuckerberg aurait rappelé que "les journaux traditionnels fournissent la même information à de nombreux lecteurs, tandis que Facebook peut ciseler son fil d'actualités autour des intérêts de chaque individu, en présentant un mélange d'actualités, d'événements communautaires et de nouvelles des amis et de la famille".
Oui, il est vrai que les médias traditionnels n'offrent pas cette personnalisation poussée à l'extrême. Le cas est bien entendu vrai pour les journaux, ou encore les bulletins radio ou télé. Après tout, ce sont des médias de masse, non?
Alors, doit-on lancer un appel aux armes contre Facebook, se révolter haut et fort en affirmant que Zuckerberg et ses sbires sont en chasse contre le vrai journalisme? Oui et non. Il est vrai qu'en agissant de la sorte, Facebook va accélérer, en partie, la concentration de la presse. Mais qui n'a jamais utilisé un agrégateur de nouvelles? Qui ne s'est jamais servi de Google News? L'engin de Google ratisse peut-être plus large que Facebook, mais personne ne pourra le savoir avant d'avoir essayé la nouvelle "patente". Et que dire de Issuu, Flipboard et tous les autres services numériques censés nous offrir du contenu personnalisé, et ce depuis des années? Sans grande surprise, les médias traditionnels sont encore là, et certains sont plus forts que jamais.
Ce qui fait mal, c'est la perte de revenus due à l'habitude du tout gratuit en ligne, et à la dissémination des annonceurs entre les très nombreuses plateformes - et ce constat n'est pas nouveau. Je suis moi-même coupable de ce comportement délétère: pas question, pour l'instant, de payer pour franchir un mur payant, quitte à être frustré parce qu'il m'est impossible de consulter un article. Je ferai le saut plus tôt que tard, il va sans dire, mais en attendant, je profite de la gratuité autant que je peux.
Pour ce qui est de Facebook, il ne faut pas perdre de vue que l'objectif principal du réseau social n'est pas de vous informer, mais de vendre votre "audimat" à des annonceurs. En offrant du contenu médiatique personnalisé, Facebook connaîtra encore mieux vos habitudes, et les publicités personnalisées suivront en conséquence.
Les médias survivront. Il faudra simplement continuer de s'adapter. Et je préfère encore qu'un humain fasse le tri dans mes informations, plutôt qu'une machine.
De ce qu'il est possible de glaner sur cette nouvelle avenue que Zuckerberg et ses employés tenteront d'explorer, Facebook se servira de divers algorithmes pour déterminer ce qui pourrait vous intéresser en matière d'actualités. Bref, vous aurez droit à votre revue de presse quotidienne adaptée à vos besoins, et spécifiquement vos besoins.
On peut comprendre les craintes des médias traditionnels et numériques face à cette nouvelle lubie; après tout, Facebook offre déjà une quantité incroyable d'applications et de services divers, du clavardage aux jeux, en passant par les quiz, ou encore la possibilité d'écumer les photos de votre flirt du moment pour y trouver un album de clichés pris à la plage. Enfin, passons.
Dans un article de l'Agence France-Presse publié sur la question en début de semaine, on rapporte que Zuckerberg aurait rappelé que "les journaux traditionnels fournissent la même information à de nombreux lecteurs, tandis que Facebook peut ciseler son fil d'actualités autour des intérêts de chaque individu, en présentant un mélange d'actualités, d'événements communautaires et de nouvelles des amis et de la famille".
Oui, il est vrai que les médias traditionnels n'offrent pas cette personnalisation poussée à l'extrême. Le cas est bien entendu vrai pour les journaux, ou encore les bulletins radio ou télé. Après tout, ce sont des médias de masse, non?
Alors, doit-on lancer un appel aux armes contre Facebook, se révolter haut et fort en affirmant que Zuckerberg et ses sbires sont en chasse contre le vrai journalisme? Oui et non. Il est vrai qu'en agissant de la sorte, Facebook va accélérer, en partie, la concentration de la presse. Mais qui n'a jamais utilisé un agrégateur de nouvelles? Qui ne s'est jamais servi de Google News? L'engin de Google ratisse peut-être plus large que Facebook, mais personne ne pourra le savoir avant d'avoir essayé la nouvelle "patente". Et que dire de Issuu, Flipboard et tous les autres services numériques censés nous offrir du contenu personnalisé, et ce depuis des années? Sans grande surprise, les médias traditionnels sont encore là, et certains sont plus forts que jamais.
Ce qui fait mal, c'est la perte de revenus due à l'habitude du tout gratuit en ligne, et à la dissémination des annonceurs entre les très nombreuses plateformes - et ce constat n'est pas nouveau. Je suis moi-même coupable de ce comportement délétère: pas question, pour l'instant, de payer pour franchir un mur payant, quitte à être frustré parce qu'il m'est impossible de consulter un article. Je ferai le saut plus tôt que tard, il va sans dire, mais en attendant, je profite de la gratuité autant que je peux.
Pour ce qui est de Facebook, il ne faut pas perdre de vue que l'objectif principal du réseau social n'est pas de vous informer, mais de vendre votre "audimat" à des annonceurs. En offrant du contenu médiatique personnalisé, Facebook connaîtra encore mieux vos habitudes, et les publicités personnalisées suivront en conséquence.
Les médias survivront. Il faudra simplement continuer de s'adapter. Et je préfère encore qu'un humain fasse le tri dans mes informations, plutôt qu'une machine.
Commentaires
Publier un commentaire