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Messages

Affichage des messages du mai, 2015

L'"affaire" Bugingo

Stupéfaction, samedi matin, alors que la journaliste Isabelle Hachey, de La Presse , a lâché une bombe: François Bugingo, jusqu'alors réputé chroniqueur à l'international, aurait inventé ou embelli plusieurs reportages au fil des années. M. Bugingo aurait ainsi commis l'impardonnable en journalisme: il aurait menti. S'il est important de rappeler que ce confrère n'est pas accusé d'une offense criminelle - ou d'une quelconque offense qui pourrait lui valoir de passer devant un juge, pas plus qu'il n'est automatiquement déclaré coupable, le dossier de Mme Hachey semble être en béton. Cela n'empêche toutefois pas certaines personnes d'estimer qu'il s'agit d'un complot pour nuire à la réputation de M. Bugingo, puisque celui-ci travaille pour des médias entrant en concurrence avec Gesca et son journal. D'autres vont même plus loin en martelant que c'est là une attaque de Gesca et de Power Corporation contre le nouveau ch

PKPtopia

Finalement, la course à la chefferie du Parti québécois aura été aussi excitante qu'une élection en Russie. Il est certain qu'avec un peu plus de 50 pour cent des voix, le résultat de Pierre Karl Péladeau a tout à envier aux quasi-100 pour cent de Vladimir Poutine, mais, tout comme à Moscou, les jeux semblaient faits avant même que les participants ne s'élancent de la ligne de départ. Que PKP soit ou non le leader capable de mener les troupes souverainistes à la victoire, ou encore qu'il soit un bon politicien ou non n'est pas du ressort de ce blogue. Cependant, avec la concrétisation de la montée en puissance de ce magnat des médias, la question de la concentration de la presse et du pouvoir se pose plus que jamais. On a écrit en long et en large sur cet "État Québecor", comme le dit le leader parlementaire libéral Jean-Marc Fournier. On a crié à la conspiration contre l'homme d'affaires, à la diffamation hâtive parce que, pour une fois,

Et derrière la porte numéro 2...

J'étais assis dans la salle d'attente, ma carte d'accès de visiteur bien épinglée au revers de ma poche de pantalon, quand la question a résonné dans ma tête: "Mais bon sang, qu'est-ce que je fais ici?" Comprenez-moi, le poste pour lequel j'étais sur le point de passer une entrevue m'intéresse. Beaucoup. Un domaine intéressant, des conditions de travail plus qu'alléchantes, mais... Mais, c'est un poste en communication. Le côté obscur de la Force pour nous, journalistes, qui ne sommes normalement pas formés pour porter particulièrement les relationnistes dans notre coeur. Et donc, qu'est-ce que je fais à envisager de devenir à mon tour relationniste? Je tiens à dire que je n'ai pas abandonné l'espoir de gagner ma vie comme journaliste. Cependant, la perte de mon emploi à La Presse Canadienne , ainsi que la crise qui n'en finit plus de finir dans le petit milieu qui est le nôtre n'aident certainement pas à renforcer

À la rescousse des médias, partie trois: la télé

Vous l'attendiez, vous ne l'espériez (presque) plus... toujours dans notre série Hugo sauve le monde en direct de son rez-de-jardin , voici quelques réflexions sur le monde québécois et canadien de la télévision, et comment celui-ci pourrait reprendre quelques couleurs. Si les journaux et la radio sont encore des créatures du 20e siècle (et même d'avant, en ce qui concerne les journaux), la télé, elle, semble se trouver davantage engagée dans la révolution technologique amenée par l'avènement du web et la dématérialisation des contenus. Ainsi, on ne compte plus les chaînes qui offrent du contenu en ligne, qu'il s'agisse de simples capsules, ou encore d'émissions complètes, et le Québec ne fait pas bande à part. Pour une fois. V, Radio-Canada, TVA, chaînes spécialisées... presque tous les postes d'importance dans la sphère télévisuelle québécoise offrent une partie de leur programmation en ligne, à défaut de permettre d'écouter en direct sur l

Le Front national, les médias et la violence ordinaire

J'ai longtemps hésité avant de choisir un sujet pour mon billet d'aujourd'hui. Non seulement parce que les sujets abondent, mais aussi parce que l'envie que j'avais de m'étendre sur la notion de liberté de presse, dans la foulée de la Journée internationale du même nom, se heurtait à un obstacle de taille. Il ne faut pas se leurrer, si je suis très bon pour brandir mon poing dans la direction générale des diverses personnes méritant mon courroux, je suis ce qu'on peut appeler un journaliste militant de salon. Je n'ai pas couvert de conflit, je ne suis certainement pas au Népal, sur le terrain, en train de rendre compte de toute la misère du monde, pas plus que je ne pratique un journalisme de combat. J'ai couvert deux manifestations - et faillit me faire arrêter la deuxième fois, d'ailleurs -, et je m'en tiens habituellement aux sujets intéressants, mais tranquilles, ceux qui comportent un risque très faible pour ma personne. De plus,