Le magazine Rolling Stone traverse une bien mauvaise passe: après avoir publié, vers la mi-novembre, le compte-rendu choquant d'un viol collectif supposément survenu dans l'une des fraternités de l'Université de Virginie, voilà que la publication essuie le feu nourri des autres médias et des détracteurs en tous genres pour avoir oublié de faire ce que tout bon journaliste doit accomplir, soit vérifier ses faits.
Résultat: l'histoire de "Jackie", une étudiante disant avoir été agressée sexuellement par sept hommes lors d'une fête organisée par une fraternité, est désormais remise en doute par plusieurs, y compris par des grands noms de la scène médiatique, puisque le magazine n'a pas rencontré les présumés agresseurs pour obtenir leur version des faits.
Il n'est pas question, ici, d'accuser "Jackie" d'avoir faussement crié au viol, ou d'avoir menti pour que d'autres personnes se retrouvent dans l'eau chaude. Comme l'indiquent plusieurs journalistes, y compris Margaret Talbot, dans un excellent texte publié par The New Yorker, il s'est sans doute passé quelque chose, lors de cette fameuse soirée. Mais comme plusieurs détails ne collent pas, il importe d'aller véritablement au fond des choses avant de lancer des allégations à tort et à travers. La culture de violence contre les femmes, qu'elle soit physique ou sexuelle, est effectivement une plaie sociétale. Mais à vouloir trop rapidement réparer les torts provoqués par les actions de certains, on risque de tomber dans la situation inverse.
Les médias présentés en direct deviennent parfois, tout comme le web, de véritables Far West où ce ne sont ni le bon goût, ni le discours intellectuel, posé et sensé qui triomphent. Parlez-en aux gens de Radio-Canada, qui viennent de faire disparaître les commentaires sous les articles affichés sur le site web de la société d'État. Parfois, à trop vouloir favoriser la conversation et à rechercher les coups d'éclat, on néglige l'essentiel, et il en ressort du contenu sensationnaliste et possiblement erroné.
S'il existe bien sûr des moyens de se rétracter ou de procéder à des corrections, celles-ci sont souvent réduites à un entrefilet, alors que la première affirmation peut parfois occuper cinq colonnes à la Une.
Bien sûr, le rythme accéléré de la machine médiatique fait en sorte qu'il n'est pas toujours possible de vérifier toutes les sources et l'ensemble des informations qui passent à travers les rouages de la machine; je le sais bien, je le fais moi-même. Mais dans un exemple typique de "faites ce que je dis, pas ce que je fais", il est parfois nécessaire de passer plus de temps à consolider les sources d'information, histoire d'éviter de déclencher une tempête médiatique.
Résultat: l'histoire de "Jackie", une étudiante disant avoir été agressée sexuellement par sept hommes lors d'une fête organisée par une fraternité, est désormais remise en doute par plusieurs, y compris par des grands noms de la scène médiatique, puisque le magazine n'a pas rencontré les présumés agresseurs pour obtenir leur version des faits.
Il n'est pas question, ici, d'accuser "Jackie" d'avoir faussement crié au viol, ou d'avoir menti pour que d'autres personnes se retrouvent dans l'eau chaude. Comme l'indiquent plusieurs journalistes, y compris Margaret Talbot, dans un excellent texte publié par The New Yorker, il s'est sans doute passé quelque chose, lors de cette fameuse soirée. Mais comme plusieurs détails ne collent pas, il importe d'aller véritablement au fond des choses avant de lancer des allégations à tort et à travers. La culture de violence contre les femmes, qu'elle soit physique ou sexuelle, est effectivement une plaie sociétale. Mais à vouloir trop rapidement réparer les torts provoqués par les actions de certains, on risque de tomber dans la situation inverse.
Les médias présentés en direct deviennent parfois, tout comme le web, de véritables Far West où ce ne sont ni le bon goût, ni le discours intellectuel, posé et sensé qui triomphent. Parlez-en aux gens de Radio-Canada, qui viennent de faire disparaître les commentaires sous les articles affichés sur le site web de la société d'État. Parfois, à trop vouloir favoriser la conversation et à rechercher les coups d'éclat, on néglige l'essentiel, et il en ressort du contenu sensationnaliste et possiblement erroné.
S'il existe bien sûr des moyens de se rétracter ou de procéder à des corrections, celles-ci sont souvent réduites à un entrefilet, alors que la première affirmation peut parfois occuper cinq colonnes à la Une.
Bien sûr, le rythme accéléré de la machine médiatique fait en sorte qu'il n'est pas toujours possible de vérifier toutes les sources et l'ensemble des informations qui passent à travers les rouages de la machine; je le sais bien, je le fais moi-même. Mais dans un exemple typique de "faites ce que je dis, pas ce que je fais", il est parfois nécessaire de passer plus de temps à consolider les sources d'information, histoire d'éviter de déclencher une tempête médiatique.
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