La chaîne d'information en continu Sun News Network n'aurait plus que quelques semaines à vivre. Voilà, du moins, ce qu'avance le site Internet CanadaLand dans un texte publié lundi. Selon cet article, des négociations en cours entre Québecor, compagnie mère de la chaîne, et Zoomer Media pourraient entraîner la disparition de la "Fox News du Nord" des ondes si le tout venait à échouer.
Si, au premier abord, on pourrait être tenté de sortir confettis, cotillons et mirlitons, en raison de la tendance de Sun News Network de présenter des segments au goût discutable et des nouvelles frôlant parfois la parodie, cet éventuel changement de propriétaire est le signe que les choses vont bien mal pour l'empire de presse toujours techniquement sous contrôle de Pierre Karl Péladeau, député de Saint-Jérôme et supposé messie de la cause souverainiste.
Comme l'indique l'article rédigé par Sean Craig, des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines entre Québecor et Zoomer pour que le premier cède au second cette chaîne de télé lancée en grande pompe en 2011. Lesdites négociations auraient toutefois frappé un mur en ce qui concerne les indemnités de départ prévues pour divers dirigeants qui quitteraient le navire lors de l'acquisition, dont le vice-président de Sun New Network, Kory Teneycke. Des sources ont également confié qu'au cas où l'affaire tomberait à l'eau, Québecor pourrait mettre la hache dans sa chaîne aussi rapidement qu'en deux mois.
Par ailleurs, des tentatives visant à trouver un nouvel acheteur n'auraient pas donné de résultats probants.
Ce n'est pas la première fois que Sun News Network (SNN) éprouve des problèmes; en fait, Québecor semble traîner la chaîne comme un boulet, et ce depuis son lancement. Incapable de convaincre le CRTC que SNN devait être inclus dans le forfait de base des câblodistributeurs et ainsi recevoir des redevances, Québecor a sans doute dû encaisser des pertes en raison de la popularité moindre qu'espérée de sa chaîne.
Si l'empire médiatique se départit de SNN, cela signera la disparition de l'ensemble des médias écrits et vidéo étiquetés Sun Media. Rappelons qu'en octobre dernier, Postmedia mettait déjà la main sur tous les quotidiens et hebdomadaires portant le nom de Sun pour la somme de 316 millions $, sans toutefois accepter de débourser un cent pour SNN.
Est-ce que Zoomer Media pourrait reprendre Sun News Network en main? Peut-être. Cela impliquerait sans doute des transformations en profondeur des manières de faire, et potentiellement des mises à pied. Après tout, si Québecor, l'un des grands joueurs médiatiques du pays, n'a pas été capable d'absorber les coûts de production d'une chaîne d'information en continu, qui pourra le faire?
Voilà pourquoi cette nouvelle cure d'amincissement de Québecor inquiète: on dira ce que l'on voudra à propos de la qualité des interventions de certains chroniqueurs de SNN, la chaîne rassemble aussi bon nombre de journalistes talentueux, comme l'excellent David Akin. Sans compter l'impact qu'une fermeture pourrait avoir sur la diversité des points de vue dans les médias. Car oui, une chaîne "plus à droite" a sa place au pays, comme le paysage médiatique a besoin de médias plus à gauche. Suffit, dans un cas comme dans l'autre, de ne pas tomber dans l'excès et de respecter les règles journalistiques de base.
La suite au cours des prochaines semaines...
Si, au premier abord, on pourrait être tenté de sortir confettis, cotillons et mirlitons, en raison de la tendance de Sun News Network de présenter des segments au goût discutable et des nouvelles frôlant parfois la parodie, cet éventuel changement de propriétaire est le signe que les choses vont bien mal pour l'empire de presse toujours techniquement sous contrôle de Pierre Karl Péladeau, député de Saint-Jérôme et supposé messie de la cause souverainiste.
Comme l'indique l'article rédigé par Sean Craig, des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines entre Québecor et Zoomer pour que le premier cède au second cette chaîne de télé lancée en grande pompe en 2011. Lesdites négociations auraient toutefois frappé un mur en ce qui concerne les indemnités de départ prévues pour divers dirigeants qui quitteraient le navire lors de l'acquisition, dont le vice-président de Sun New Network, Kory Teneycke. Des sources ont également confié qu'au cas où l'affaire tomberait à l'eau, Québecor pourrait mettre la hache dans sa chaîne aussi rapidement qu'en deux mois.
Par ailleurs, des tentatives visant à trouver un nouvel acheteur n'auraient pas donné de résultats probants.
Ce n'est pas la première fois que Sun News Network (SNN) éprouve des problèmes; en fait, Québecor semble traîner la chaîne comme un boulet, et ce depuis son lancement. Incapable de convaincre le CRTC que SNN devait être inclus dans le forfait de base des câblodistributeurs et ainsi recevoir des redevances, Québecor a sans doute dû encaisser des pertes en raison de la popularité moindre qu'espérée de sa chaîne.
Si l'empire médiatique se départit de SNN, cela signera la disparition de l'ensemble des médias écrits et vidéo étiquetés Sun Media. Rappelons qu'en octobre dernier, Postmedia mettait déjà la main sur tous les quotidiens et hebdomadaires portant le nom de Sun pour la somme de 316 millions $, sans toutefois accepter de débourser un cent pour SNN.
Est-ce que Zoomer Media pourrait reprendre Sun News Network en main? Peut-être. Cela impliquerait sans doute des transformations en profondeur des manières de faire, et potentiellement des mises à pied. Après tout, si Québecor, l'un des grands joueurs médiatiques du pays, n'a pas été capable d'absorber les coûts de production d'une chaîne d'information en continu, qui pourra le faire?
Voilà pourquoi cette nouvelle cure d'amincissement de Québecor inquiète: on dira ce que l'on voudra à propos de la qualité des interventions de certains chroniqueurs de SNN, la chaîne rassemble aussi bon nombre de journalistes talentueux, comme l'excellent David Akin. Sans compter l'impact qu'une fermeture pourrait avoir sur la diversité des points de vue dans les médias. Car oui, une chaîne "plus à droite" a sa place au pays, comme le paysage médiatique a besoin de médias plus à gauche. Suffit, dans un cas comme dans l'autre, de ne pas tomber dans l'excès et de respecter les règles journalistiques de base.
La suite au cours des prochaines semaines...
Commentaires
Publier un commentaire