Il est 7h45 et je pleure. L'attentat de Paris contre Charlie Hebdo est tellement impensable, tellement horrible, tellement énorme que les larmes me montent aux yeux.
Au moins 12 vies fauchées, dont celles des policiers de faction devant l'immeuble et de 10 journalistes de la rédaction, y compris les grands noms du journal satirique. Et pourquoi? Pour venger la publication des caricatures de Mahomet en 2006? Selon la chaîne d'informations en continu France24, l'un des deux assaillants aurait annoncé la "vengeance de Mahomet" avant d'ouvrir le feu, Kalachnikov en main.
Le crime est tellement horrible qu'il en est presque cliché. On a droit à tout: les attaquants barbus, le "Allah est grand", et même ce qui a brièvement passé pour un lance-roquette. Un RPG contre un putain de journal! On s'attendait malheureusement à une attaque du genre au Moyen-Orient, en Afrique ou dans n'importe quelle région où pullulent les failed states ou encore les milices intégristes, mais pas à Paris, la Ville lumière, là où règne normalement la liberté d'expression, la démocratie... liberté, égalité, fraternité et tout le tralala.
Devant l'ignoble, il faut bien sûr éviter les réactions trop violentes. Chapeau à tous ceux qui ont repris le mot-clic #JeSuisCharlie, et tant mieux si, dans la peine et l'adversité, les dessins des caricaturistes lâchement assassinés ce matin circulent encore davantage, histoire de montrer aux obscurantistes que la civilisation ne courbera pas l'échine devant la barbarie. Gare toutefois à la colère aveugle contre l'islam, contre les musulmans, contre la religion en général, comme l'idiotie généralisée.
Je ne lisais pas Charlie Hebdo. J'étais entièrement d'accord avec la publication des caricatures danoises, en 2005, puis 2006, j'avais été stupéfait de l'attaque au cocktail Molotov contre la rédaction en 2011, mais sans plus. Occidental, social-démocrate, athée, je tenais pour acquis ce droit à l'expression, cette liberté des médias. Si le principe de mort kilométrique faisait en sorte que la mort de journalistes dans les zones de conflit était attristante et frustrante, l'attaque contre Charlie Hebdo rappelle qu'il ne faut pas s'asseoir sur ses lauriers, pas plus qu'il ne faut en profiter pour renforcer les contrôles de sécurité ou encore censurer les médias et, incidemment, faire le jeu des terroristes.
Que reste-t-il, alors? Il reste la peine, la peur, l'incompréhension. Il faut être plus forts que l'horreur, plus solides que le terrorisme, plus solidaires que les intégristes et tous ceux qui voudraient faire taire les médias. Aujourd'hui, nous sommes tous un peu Charlie.
Au moins 12 vies fauchées, dont celles des policiers de faction devant l'immeuble et de 10 journalistes de la rédaction, y compris les grands noms du journal satirique. Et pourquoi? Pour venger la publication des caricatures de Mahomet en 2006? Selon la chaîne d'informations en continu France24, l'un des deux assaillants aurait annoncé la "vengeance de Mahomet" avant d'ouvrir le feu, Kalachnikov en main.
Le crime est tellement horrible qu'il en est presque cliché. On a droit à tout: les attaquants barbus, le "Allah est grand", et même ce qui a brièvement passé pour un lance-roquette. Un RPG contre un putain de journal! On s'attendait malheureusement à une attaque du genre au Moyen-Orient, en Afrique ou dans n'importe quelle région où pullulent les failed states ou encore les milices intégristes, mais pas à Paris, la Ville lumière, là où règne normalement la liberté d'expression, la démocratie... liberté, égalité, fraternité et tout le tralala.
Devant l'ignoble, il faut bien sûr éviter les réactions trop violentes. Chapeau à tous ceux qui ont repris le mot-clic #JeSuisCharlie, et tant mieux si, dans la peine et l'adversité, les dessins des caricaturistes lâchement assassinés ce matin circulent encore davantage, histoire de montrer aux obscurantistes que la civilisation ne courbera pas l'échine devant la barbarie. Gare toutefois à la colère aveugle contre l'islam, contre les musulmans, contre la religion en général, comme l'idiotie généralisée.
Je ne lisais pas Charlie Hebdo. J'étais entièrement d'accord avec la publication des caricatures danoises, en 2005, puis 2006, j'avais été stupéfait de l'attaque au cocktail Molotov contre la rédaction en 2011, mais sans plus. Occidental, social-démocrate, athée, je tenais pour acquis ce droit à l'expression, cette liberté des médias. Si le principe de mort kilométrique faisait en sorte que la mort de journalistes dans les zones de conflit était attristante et frustrante, l'attaque contre Charlie Hebdo rappelle qu'il ne faut pas s'asseoir sur ses lauriers, pas plus qu'il ne faut en profiter pour renforcer les contrôles de sécurité ou encore censurer les médias et, incidemment, faire le jeu des terroristes.
Que reste-t-il, alors? Il reste la peine, la peur, l'incompréhension. Il faut être plus forts que l'horreur, plus solides que le terrorisme, plus solidaires que les intégristes et tous ceux qui voudraient faire taire les médias. Aujourd'hui, nous sommes tous un peu Charlie.
Je viens de lire votre billet et on vous remercie toutes et tous, vous tous de tous pays, de toutes confessions...
RépondreEffacerEn France, nous perdons aujourd'hui 12 personnes (et le nombre devrait peut être augmenter dans les prochaines heures), dont 4 dessinateurs qui ont eu le courage de dessiner... Dessiner, non seulement des caricatures du prophète Mahomet mais aussi des caricatures du Pape, de juifs, de français... Ils étaient des libres penseurs, ils cherchaient à repousser les limites pour pouvoir s'exprimer dans nos démocraties.
A l'heure où je vous réponds, s'organisent en France et de part le monde des rassemblements pour faire face au terrorisme, faire face et crier qu'ils ne pourront pas nous faire taire.
Nous perdons aussi 2 policiers dont un a été lâchement abattu alors qu'il était au sol, blessé. Je ne peux pas me mettre à la place des familles, mais j'espère que tous les français, tous les démocrates du monde, auront une pensée pour ces personnes décédées aujourd'hui...
Nous sommes tous des Charlie, tombés sous les balles tragiques... Je ne peux y croire mais cela arrive en France, en plein Paris, en 2015 !