Faut-il y voir une nouvelle faille dans la structure des réseaux de nouvelles 24/7? L'annonce de mercredi voulant que le vice-président américain Joe Biden ne se lance pas dans la course à l'investiture démocrate en vue de la présidentielle américaine n'a pas surpris grand monde, et était aussi attendue que la notification voulant que nous sommes précisément le jour où Marty McFly et Doc Brown sont arrivés dans la version futuristique de Hill Valley, dans Retour vers le Futur 2.
Dans les deux cas, on en parle depuis très longtemps, et après un demi-sourire, on est vite prêts à passer à autre chose. Dès les premières rumeurs, en fait, il était facile de prévoir que M. Biden se tiendrait tranquillement sur les lignes de côté: tout d'abord, analystes et observateurs s'entendent depuis le tout début que la course se jouera entre Hillary Clinton et Bernie Sanders. L'establishement contre la frange gauche du parti. La femme contre le socialiste du Vermont. L'ex-première dame et ex-secrétaire d'État contre le septuagénaire. Enfin, vous voyez un peu le portrait. En arrivant comme un chien dans un jeu de quilles, Biden aurait nui à Clinton, certes, mais puisqu'il est lui aussi un membre de l'establishment, il n'aurait servi qu'à retarder l'inévitable, sans doute.
Information-spectacle, dirons-nous, mais information tout de même. Alors que la course républicaine ressemble à un concours à qui aura le plus rapidement besoin d'une camisole de force (ou d'un retentissant coup de pied au cul), la campagne démocrate est beaucoup plus calme, et beaucoup plus positive. Une bonne chose pour le niveau du discours politique, certainement, comme l'a montré la campagne de Justin Trudeau de ce côté-ci de la frontière, mais cela entraîne une course plus ennuyante, forcément.
Qu'on se le dise, de toute façon: si notre campagne fédérale s'est avérée interminable avec ses 78 jours, il y a belle lurette que les campagnes américaines prennent l'allure d'Odyssée, avec leurs deux années en moyenne.
Calmez-vous le poil des jambes, CNN. Vous aurez amplement l'occasion de sortir des énormités quand nous approcherons des caucus de l'Iowa. En attendant, peut-être pourriez-vous revenir sur l'avion disparu de Malaysian Airlines?
Dans les deux cas, on en parle depuis très longtemps, et après un demi-sourire, on est vite prêts à passer à autre chose. Dès les premières rumeurs, en fait, il était facile de prévoir que M. Biden se tiendrait tranquillement sur les lignes de côté: tout d'abord, analystes et observateurs s'entendent depuis le tout début que la course se jouera entre Hillary Clinton et Bernie Sanders. L'establishement contre la frange gauche du parti. La femme contre le socialiste du Vermont. L'ex-première dame et ex-secrétaire d'État contre le septuagénaire. Enfin, vous voyez un peu le portrait. En arrivant comme un chien dans un jeu de quilles, Biden aurait nui à Clinton, certes, mais puisqu'il est lui aussi un membre de l'establishment, il n'aurait servi qu'à retarder l'inévitable, sans doute.
Mais revenons-en à CNN. L'obligation de diffuser du contenu à toute heure du jour et de la nuit force le diffuseur et ses journalistes à accomplir une certaine gymnastique intellectuelle et médiatique pour respecter cette nécessité télévisuelle. On a donc eu droit à CNN annonçant qu'un podium serait prêt pour le premier débat officiel au cas où le vice-président daignerait se présenter. D'autres médias en ont rajouté en mentionnant l'heure à laquelle Biden aurait dû embarquer dans Air Force 2 pour atterrir à l'heure à Las Vegas.ABC/WaPo Dem poll without Biden: Clinton 64% Sanders 25% https://t.co/yA2RK0UiLZ— Sahil Kapur (@sahilkapur) October 21, 2015
Information-spectacle, dirons-nous, mais information tout de même. Alors que la course républicaine ressemble à un concours à qui aura le plus rapidement besoin d'une camisole de force (ou d'un retentissant coup de pied au cul), la campagne démocrate est beaucoup plus calme, et beaucoup plus positive. Une bonne chose pour le niveau du discours politique, certainement, comme l'a montré la campagne de Justin Trudeau de ce côté-ci de la frontière, mais cela entraîne une course plus ennuyante, forcément.
Qu'on se le dise, de toute façon: si notre campagne fédérale s'est avérée interminable avec ses 78 jours, il y a belle lurette que les campagnes américaines prennent l'allure d'Odyssée, avec leurs deux années en moyenne.
Calmez-vous le poil des jambes, CNN. Vous aurez amplement l'occasion de sortir des énormités quand nous approcherons des caucus de l'Iowa. En attendant, peut-être pourriez-vous revenir sur l'avion disparu de Malaysian Airlines?
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